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Pourquoi aller chez un psy ?

Pendant longtemps, on a cru qu’aller chez un psy voulait dire qu’on était “fou” ou incapable de gérer sa vie. Entre nous, c’était même une source de moqueries : « c’est un truc de blanc ».
Mais en réalité, c’est faux.
Aller consulter, c’est un peu comme aller chez le médecin quand t’as une grippe. Sauf que là, c’est pas ton corps, c’est ton
nafs. C’est pas une honte de demander de l’aide.

La vérité, c’est qu’avant d’aller voir un psy, il faut comprendre comment ça marche. Qui fait quoi. Parce que comme chez les médecins, il y a différentes spécialités : le psychologue, le psychiatre, le thérapeute, le coach parfois… chacun a son rôle, chacun sa manière d’accompagner…
Et oui, comme dans tout, une mauvaise expérience peut arriver. Certains te diront que c’est de l’argent perdu. Moi je pense que c’est de l’argent qui peut te sauver.

Nous sommes la génération Z. Celle qui casse les codes. Celle qui refuse de transmettre les mêmes traumas de génération en génération. Moi, je veux pas donner à mes enfants des blessures qu’ils devront passer leur vie à guérir. Je veux pas être la douleur que mon enfant racontera un jour à son psy. Alors je commence par aimer mon enfant intérieur. Par prendre soin de moi. Et vous devriez en faire autant.
Parce que si tu ne guéris pas, ton corps finira par t’abandonner.

Parce qu’on ne guérit pas en “faisant avec”

On accumule des traumas, du stress, des blessures d’enfance, des peurs, des insécurités. On se dit : « ça va passer ». Mais ça ne passe pas. On croit que nos parents étaient des exemples, mais en vérité, ils ont souvent survécu plus qu’ils n’ont guéri. Beaucoup de nos blessures viennent de là : des choses non dites, du rejet, du manque de reconnaissance,
de ces phrases : « ton avis compte pas », « tes parents ont toujours raison », « si ça t’est arrivé, c’est de ta faute », « c’est que des enfants je comprends pas pourquoi tu dramatises », « madame, on met tout en place pour éviter le harcèlement, c’est votre fille des fois elle cherche ».

On nous a appris que tout ce qui était bien venait d’eux, et tout ce qui était mal venait de nous. Beaucoup d’adultes n’ont pas réussi à guérir, parfois ils n’ont même pas essayé. Ils ont accepté une vie qui ne leur appartenait pas. Et nous, on hérite de ça.

Alors tu te retrouves coincée dans un avenir qui t’étouffe. Dans une vie qui ne te ressemble pas. Avec des blessures jamais soignées. Et ton corps finit par parler à ta place… Nous voilà faibles, malheureux, sans comprendre pourquoi.

Tu peux, tu dois parler à ton entourage. Mais l’idée de parler à un psy, c’est différent. Il t’écoute sans juger, il te donne des méthodes, il t’accompagne. Pas juste des phrases toutes faites comme « tu dois prier » ou « ça va passer ».
Il t’aide à comprendre pourquoi tu réagis comme ça, à mettre des mots sur ton chaos intérieur, à casser des schémas que tu répètes sans même t’en rendre compte.

Trouver le bon psy, c’est pas facile. Parfois, il faut en tester plusieurs avant de trouver celui ou celle qui te correspond. Mais une fois que tu trouves, ça change tout.

Aller chez un psy, c’est dire : « Ma santé mentale compte autant que ma santé physique. » C’est aussi comprendre que rien ne sera comme tu souhaites parce que tu n’es pas prêt. Tu ne seras jamais toi-même si tu n’arrives pas à comprendre qui tu es. Tu ne seras jamais confiant et sûr de toi si tu ne reprends pas confiance en toi.
Ta vie sera ton propre cauchemar. Tu ne vivras qu’à travers ta douleur. Tu ne seras jamais armé pour une
dounia qui n’est pas faite pour être “toujours heureux” en réalité. Mais attention, je suis pas en train de dire que la vie ne mérite pas des moments de bonheur, loin de là.

Travailler sur sa santé mentale, c’est être armé pour cette vie. Comprendre comment tu fonctionnes et ce que الله nous a expliqué et donné pour vivre, mais aussi pour guérir. Un jour j’ai lu un truc qui explique : tout ce qui t’atteint a déjà un remède.
Et surtout : vous avez le droit de vivre vos émotions.

Et franchement, quel plaisir de se sentir compris.
Tu prends le temps de te soigner. De comprendre. De guérir. Tu offres à ton enfant intérieur ce qu’il aurait toujours dû recevoir : de l’attention, de la sécurité, de l’amour.

On banalise trop la souffrance. On croit qu’il faut tenir, être fort, ne pas se plaindre.
Mais la vraie force, c’est d’avoir le courage de demander de l’aide.
Et parfois, ta juste besoin d'être écouté.

De nafs à nafs

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